Une étude récente publiée dans le Forum international d’allergie et de rhinologie traite des symptômes de la maladie post-aiguë à coronavirus 2019 (COVID-19) liés aux oreilles, au nez et à la gorge (ORL), notamment les vertiges, la dyspnée, l’anosmie, l’agueusie et les maux de gorge. De plus, les symptômes COVID post-aigus ou prolongés se sont avérés plus fréquents chez les femmes et les personnes de race blanche identifiant les personnes âgées de 35 à 49 ans, ainsi que les personnes handicapées.
Étudier: Le fardeau croissant de Long Covid au Royaume-Uni : aperçu de l’enquête britannique sur les infections à coronavirus. Crédit d’image : Darren Baker / Shutterstock.com
Antécédents
Le COVID prolongé fait référence à des symptômes prolongés qui persistent pendant plus de 12 semaines après la guérison d’une infection par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2). Divers symptômes prolongés de COVID ont été signalés, dont certains comprennent des maux de tête, des myalgies, de la fatigue, ainsi qu’une perte de goût et d’odorat. De plus, la parosmie, le brouillard cérébral et la perte de mémoire persisteraient plusieurs mois après l’infection initiale.
Les estimations actuelles indiquent que le COVID prolongé affecte actuellement entre 3% et 12% de la population britannique. Bien que les syndromes postviraux soient largement documentés après d’autres types d’infection, l’ampleur de la longue durée du COVID, combinée à la propagation rapide du SRAS-CoV-2, nécessite une meilleure compréhension de l’épidémiologie et des facteurs de risque de ce syndrome.
Le COVID-19 Infection Survey (CIS) est la plus grande enquête régulière sur le COVID-19 et fournit des informations essentielles pour aider le Royaume-Uni dans sa réponse à la pandémie. Dans le cadre de l’enquête, le gouvernement a été informé du nombre de personnes testées positives pour COVID-19 en Angleterre, au Pays de Galles, en Irlande du Nord et en Écosse. Cette information a ensuite été utilisée pour aider à la prise de décision sur la politique de santé et la sensibilisation du public.
À propos de l’étude
L’étude actuelle examine la prévalence des symptômes liés aux MNT du COVID à long terme et visait à identifier les groupes démographiques les plus à risque de COVID à long terme.
Dans un programme de suivi longitudinal de patients identifiés par des enquêtes transversales nationales répétées, un échantillon aléatoire de volontaires résidant dans des ménages privés a été sélectionné. Les participants sélectionnés avaient deux ans ou plus. Les enfants de moins de 12 ans ont été interrogés par leurs parents et tuteurs.
Les réponses ont été analysées entre le 6 mars 2022 et le 3 avril 2022. La présence de COVID-19 a été confirmée à l’aide d’échantillons et de tests d’écouvillonnage du nez et de la gorge, ainsi que de tests sanguins.
Les patients présentant des symptômes de COVID-19 ont été interrogés sur leurs symptômes et sur la manière dont la maladie affectait leur bien-être général au quotidien.
Le syndrome COVID prolongé autodéclaré a été défini comme des symptômes qui persistent pendant plus de quatre semaines après la première suspicion d’infection par le SRAS-CoV-2, sans être expliqués par aucun autre facteur. En ajustant pour l’âge, le sexe et la région, la poststratification de régression bayésienne à plusieurs niveaux a été utilisée pour l’analyse finale.
Résultats de l’étude
Les symptômes COVID prolongés liés à l’ORL identifiés dans cette enquête comprenaient des vertiges, de l’anosmie, de la dyspnée, de l’agueusie et des maux de gorge. La plainte la plus courante était la fatigue, tandis que les autres symptômes courants comprenaient des étourdissements, une respiration sifflante, un écoulement nasal, des éternuements, un essoufflement, une perte d’odorat, une perte de goût et un mal de gorge.
Les adultes de 35 à 49 ans d’origine ethnique blanche avaient la prévalence estimée la plus élevée de COVID à long terme autodéclaré à 4,13 %. Les femmes avaient une prédilection estimée plus élevée pour le COVID prolongé que les hommes avec 3,20 % et 2,34 %, respectivement.
conclusion
L’étude actuelle était basée sur un grand échantillon pondéré de participants et une période de suivi longitudinale, ce qui a ajouté à la force de l’étude. Les résultats de l’étude indiquent que la politique future devrait se concentrer sur l’identification et l’aide des groupes les plus vulnérables au Royaume-Uni en augmentant l’accès aux traitements pour les troubles chimiosensoriels et les cliniques COVID.
Cependant, la probabilité de résultats confondants en raison de la non-réponse ou des abandons au suivi empêchant la validation de la COVID à long terme ne peut être exclue. De plus, la prévalence du syndrome post-COVID pourrait avoir été surestimée en n’incluant les symptômes qu’après quatre semaines après la confirmation de l’infection.
De plus, l’enquête était basée sur l’auto-déclaration. Des données spécifiques confirmant un lien entre la rhinorrhée, les éternuements et les symptômes de respiration sifflante et les variantes individuelles de COVID n’étaient pas disponibles pour cette analyse.
- Gokani, SA, Ta, NH, Espehana, A., et coll. (2022). Le fardeau croissant de Long Covid au Royaume-Uni : aperçu de l’enquête britannique sur les infections à coronavirus. Forum international d’allergie et de rhinologie. doi:10.1002/alr.23103